L'olivier Mag

Menu

Restez connecté

Edit Template

‹‹ La production mondiale actuelle d’huiles d’olive signifierait des pénuries de marché à des prix moyens ››
Par Juan Vilar Hernández

Actuellement, il y a 11.6 millions d’hectares d’oliviers répartis sur toute la planète, dans 66 pays, qui génèrent environ 20 millions de tonnes d’olives, dont %87 sont utilisées pour produire de l’huile d’olive et le reste est destiné à la transformation des olives de table, sauf dans des années comme l’actuelle, au cours desquelles plus de 30 % de la destination des olives de table est consacrée à la production d’huile d’olive en raison de ses prix élevés à l’origine, comme cela s’est produit dans des pays, non seulement comme l’Espagne, mais aussi en Turquie et La Grèce, entre autres.

La production d’huile d’olive au cours d’une année normale pourrait être d’environ 3,25 mil- lions de tonnes, tout comme la consommation attendue en fonction de l’évolution des prix. Cette année, la production ne dépassera pas 2,5 mil- lions de tonnes, ce qui, avec le stock restant de l’année dernière, génère une offre de moins de 3,1 millions de tonnes. Cela indique une pénurie de 0,15 million de tonnes d’huile d’olive dans le monde, causée par une inadéquation entre l’offre et la demande, qui se traduirait par une baisse de la consommation en rai- son de son adaptation à l’offre, via le prix. Ces 3,25 millions de tonnes de de- mande prévisibles d’huile d’olive par habitant signifient une consommation moyenne de 410 grammes par an. Ce chiffre ne peut être main- tenu à l’avenir si davantage d’hectares d’oliveraies ne sont pas plantés ou si ceux actuellement plantés et en production ne sont pas optimisés.

Ce qui précède est dû à l’augmentation de la population au cours des 100 dernières années qui a été multipliée par 4, ce qui rend prévisible que dans un peu moins de 80 ans, elle augmentera de 37% supplémentaires. Ainsi, en 2100, compte tenu de la situation actuelle, 1,4 million de tonnes d’huile d’olive supplémentaires seraient nécessaires, et la même quantité d’olives de table, afin de maintenir la consommation actuelle par habitant à cette époque, ces 410 grammes par personne et l’année. Cela signifie qu’environ 3 millions d’hectares supplémentaires d’oliveraies supplémentaires devraient être plantés, avec les limitations de disponibilité en terres et en eau qui existent actuellement. En ce qui concerne les prix, si la situation continue de croître, les plus gros consommateurs, qui sont les familles de la classe moyenne, pourraient arrêter de consommer de l’huile d’olive extra vierge et commencer à introduire d’autres graisses moins chères dans leur vie quotidienne, mais cela est difficile, car le reste des animaux et les graisses végétales se sont également appréciées, ce qui signifie que le seul facteur à court terme qui pourrait faire chuter les prix à la source devrait être la météo, et pour l’instant il semble que cela ne se produira pas. Toutes les catégories n’auront pas la même évolution de leur rémunération à la source, en l’occurrence en raison de la baisse de qualité, l’extra vierge sera la plus demandée à des valeurs de prix plus élevées, et cette campagne pourrait se caractériser par l’appréciation de la catégorie vierge Au contraire, si les prix sont main- tenus, le marché de l’huile d’olive aura subi une détérioration de la consommation, ce qui résoudra la pénurie de produit sur le marché. Ce n’est qu’en cas de baisse des prix, de manière équilibrée, que l’on se retrouverait dans une situation d’équilibre entre l’offre et la demande ; si cette baisse était très conséquente, il y aurait une nette pénurie d’approvisionnement dans le secteur. En résumé, compte tenu de la situation vécue en 2022 marquée par des phénomènes tels que la guerre en Ukraine, la grève des transporteurs, la sécheresse, la hausse de la valeur des intrants, la baisse de la TVA, ou encore la hausse du prix du PET, (entre 1 et 5 centimes d’euro par conteneur, en raison de la nouvelle taxe sur le plastique) en font un environnement non seulement imprévisible, mais sans précédent, et le secteur anticipe que, compte tenu de la baisse de la production d’huile d’olive cette année et de l’augmentation significative de prix des prix, la demande chute et la consommation de pétrole peut subir une baisse importante, amenant le consommateur à le remplacer par d’autres matières grasses moins chères, mais tout cela progressive- ment. Cette situation de rareté de l’offre entraînera une hausse des coûts de broyage tant dans les coopératives que dans les huileries industrielles, mettant en danger la viabilité de ceux dont l’avantage concurrentiel n’est pas clairement renforcé, de la même manière, ce qui pourrait affecter négativement les emballeurs.

En raison de la situation de croissance constante des prix, et difficulté à négocier en permanence avec les grandes enseignes lors de la fixation de prix stables, la rareté des financements à cet effet n’aide pas non plus, en fonction du rapport disponibilité de l’argent/risque de la part des institutions financières à cet égard. Toute cette situation inédite de prix élevés, de consommation à dégradation progressive, et de plantation constante d’oliveraies, le temps que les changements climatiques créent un environnement difficile, notamment pour les oliveraies peu compétitives, qu’elles soient modernes ou traditionnelles garantissant la future production d’huile d’olive et des olives de table sur la planète est nécessaire :

  • Une oléiculture durable et rentable et rentable pour tout le personnel qui exerce cette activité, agriculteurs et producteurs entre autres. Assurer la stabilité économique, afin de garantir la disponibilité des produits à l’avenir.
  • Une oléiculture précise et précise et innovante face à la rareté des ressources telles que la terre, l’eau et les intrants. Optimiser l’utilisation de chacune des ressources utilisées dans l’exploitation du territoire et introduire la technologie et l’innovation.
  • De la même manière, une oléiculture durablement bio diversifiée, c’est-à-dire condescendante au cycle de la faune et de la flore qui partagent avec elle un écosystème, tant actuel que futur.

Juan Vilar Hernández
Analyste agronomique international,
Consultant stratégique et professeur à l’UJA